Étiquette ?
Individualiste anarchiste, je choisis, j’ai choisi « l’étiquette » anarchiste parce que cela me faisait plaisir, mais aussi après l’avoir raisonné. Mais cette étiquette d’anarchiste n’est pas seulement une étiquette, elle est une affirmation et une définition par elle-même, dont ne saurait être ignorant aucun de ceux qui ont étudié tant soit peu la sociologie ou qui ont fréquenté des anarchistes en chair et en os.
Anarchiste est une étiquette qui est aussi une déclaration : une déclaration que pour vivra isolément ou en association, pour produire ou pour consommer, pour apprendre ou pour enseigner, pour exister et pour évoluer dans tous les domaines — il n’y a pas besoin d’autorité gouvernementale, il n’y a pas besoin de l’Etat. Les gouvernants l’ont tellement compris qu’ils ont édicté contre les anarchistes des lois restrictives spéciales, des lois dites « lois scélérates ». Tous les gouvernements, jusques et y compris le gouvernement de l’élite du prolétariat.
Les dictionnaires indiquent pour le mot « anarchie » et par extension « désordre, confusion. » Mais il est facile de se rendre compte que c’est relativement à la façon d’enseigner gouvernementale, qui veut faire prédominer l’idée que sans Etat il n’est que désordre.
Un artiste, un littérateur qui ne se prostitue pas n’est concevable qu’anarchiquement, c’est-à-dire en dehors de la tutelle ou de la protection ou de l’injonction gouvernementale ou étatise — c’est pourquoi l’artiste ou l’écrivain indépendant qui emploie le mot anarchie ou anarchiste au sens de l’enseignement officiel m’est incompréhensible.
E. Armand.
Label?
An anarchist individualist, I choose, I have chosen the “label” anarchist because it please me, but also after reasoning about it. But this anarchist label is not just a label. It is an affirmation and a definition by itself, of which no one could be ignorant if they have studied the slightest bit of sociology or have spent time with flesh-and-blood anarchists.
Anarchist is a label that is also a declaration: a declaration that — in order to live in isolation or association, to produce or consume, to learn or to teach, to exist and to evolve in all domains — there is no need of governmental authority, there is no need for the State. The rulers have understood this so well that they have enacted special laws restricting the anarchists, the so-called lois scélérates. And this is true of all governments, up to and including the government of the proletarian elites.
The dictionaries indicate for the word “anarchy” and its derivatives “disorder, confusion.” But it is easy to see that this reflects the governmental method of teaching, which wants to promote the idea that without the State there is only disorder.
An artist, a literary person who does not prostitute themselves is only imaginable anarchically, outside of governmental or statist tutelage, protection or orders — and that is why an independent artist or writer who uses the words anarchy or anarchist in the official sense is incomprehensible to me.
E. Armand.