Entries from the
Anarchist Encyclopedia
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HIÉRARCHIE n. f. (du grec hieros, sacré, et arché, commandement) Ordre et subordination des divers pouvoirs ecclésiastiques, civils ou militaires.
La hiérarchie est à la base de tout principe autoritaire. Partir du chef pour arriver à l’exécutant, en passant par toute une échelle de différents agents d’exécution ; créer une multitude de grades qui confèrent, au fur et à mesure qu’on monte un degré, une partie toujours plus grande du pouvoir ; diviser à l’infini la puissance de l’Etat en lui donnant de par sa multiplicité et sa variété une force de résistance plus grande ; organiser dans l’Etat toute une gradation des prébendes, des bénéfices et des privilèges : tels sont en effet les théories gouvernementales.
La soif de paraître, de commander, de dominer, est une passion qui agite hélas!, encore pas mal d’individus. Dès qu’un régime autoritaire s’établit sur les ruines de l’ancien, son premier soin est de combler les partisans d’honneurs, de revenus et de postes de commandement.
Tel qui n’est aujourd’hui que simple citoyen rêve d’être conseiller municipal ; tel autre rêve d’être général ; tel autre encore, qui n’est qu’ouvrier, est rongé par l’ambition de devenir chef d’équipe ou contremaître.
Tous les partis autoritaires cultivent cet esprit de hiérarchie — même les partis dits ouvriers. Car c’est en faisant naître des ambitions au cœur des hommes que les gouvernants ou aspirants gouvernants parviennent à les duper et à en faire leurs jouets.
Les anarchistes sont contre toute hiérarchie : soit morale, soit matérielle. Ils lui opposent le respect de la liberté et l’autonomie absolue de l’individu.
Et s’ils conçoivent un Milieu Social futur, c’est un milieu dans lequel tout être humain aura des droits égaux à ceux de ses contemporains.
Il faut détruire du cerveau des hommes le sentiment de la hiérarchie et le remplacer par l’amour de l’anarchie.
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HIERARCHY n. (from the Greek hieros, sacred, and arché, command) Order and subordination of the various ecclesiastical, civil or military powers.
Hierarchy is the basis of every authoritarian principle. To create, from the leader to the underling, passing through a whole scale of different managing agents, a multitude of grades that confer, as soon as one rises a degree, an always greater share of power; to divide the power of the State ad infinitum, giving it a greater power of resistance through its multiplicity and variety; to organize within the State a whole gradation of remunerations, benefits and privileges: such are, in fact, the governmental theories.
The thirst to appear, to command, to dominate is a passion that, alas, still moves quite a few individuals. As soon as an authoritarian regime is established on the ruins of the former regime, sits first concern is to lavish honors, incomes and positions of command on its partisans.
Someone who is today only a simple citizen dreams of being a municipal council member; another dreams of being a general; someone else, who is only a worker, is eaten up by the ambition to become foreman or supervisor.
All the authoritarian parties cultivate this spirit of hierarchy — even the so-called workers’ parties. For it is by giving rise to ambitions in the hearts of men that the rulers or would-be rulers manage to dupe them and make them their playthings.
The anarchists are against all hierarchy, be it moral or material. They oppose to it the respect for liberty and the absolute autonomy of the individual.
And if they conceive of a future Social Milieu, it is a milieu in which every human being will have rights equal to those of their contemporaries.
It is necessary to wipe the sentiment of hierarchy from the brains of men and to replace it with the love of anarchy.
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Working Translation by Shawn P. Wilbur.